Les Corses paraissent austères, à l’image de leurs maisons, graves, avec pourtant quelques accès d’exubérance latine ; différents au Nord et au Sud plus polissés sur les côtes et plus rudes en montagne. Mais ils ont en commun une histoire mouvementée et une vie dure responsable d’une structure familiale patriarcale où l’homme est tout-puissant, du moins en apparence.
Il est souvent admis par les continentaux que leurs concitoyens soient accablés de certains travers comme la nonchalance, la susceptibilité, l’esprit de clan, et d’avoir une fâcheuse tendance à la tricherie fiscale ou électorale… mais ces travers sont aussi compensés par des qualités : sobriété, bravoure, culte de la famille, sens de l’honneur, de l’humour, fidélité à l’amitié et à la parole donnée.
De son côté, le Corse regarde avec méfiance ceux qui ne font pas partie de la tribu. Il apprécie qu’on vienne contribuer à son mieux être mais moins qu’on y réalise des profits dont il est exclu.
Le peuple Corse est un peuple méditerranéen très marqué par son insularité, ils peuvent être fatalistes et routiniers, catholiques pratiquants, et versent parfois dans la superstition. Ils aiment leur île par-dessus tout, mais loin d’elle, ils font preuve d’une étonnante faculté d’adaptation et d’un remarquable esprit d’entreprise servi par une ambition et une curiosité intellectuelle. Ils cultivent leur particularisme, et beaucoup ont joué un rôle éminent dans l’Etat ou incarné la présence française dans les terres lointaines.
D’imposantes chapelles sont édifiées
La peine du talion. Autrefois, celui qui avait été gravement offensé, estimait qu’il devait faire justice lui-même : c’était la vendetta. Le mythe de l’honneur l’y obligeait. La règle voulait que le justicier après l’assassinat pris le maquis, c’étaient des bandits d’honneur. En réalité ils furent peu nombreux.
Le fucone, véritable âme de la maison, fume châtaignes et charcuterie, et sert aussi de chauffage. Ce feu se fait sur une plaque d’argile séchée, de un mètre carré et de vingt centimètres de haut. La fumée se répand librement dans la pièce, noircissant meubles et murs, et fumant les châtaignes posées sur la grata. C’est autour de la fucale que se rassemble la famille, que se conte et se raconte la vie du village. Autrefois, le soir de Noël, la famille réunie jetait dans le feu une bûche pour souhaiter longévité à chaque membre de la famille. Une grosse bûche pour les hommes, une petite pour les femmes. Superstitieux, on évoquait le nom de chacun à haute voix, de peur d’en oublier un, et que celui-ci disparaisse dans l’année. Mais peut-être aussi, pour que chacun soit éveillé par son nom ! Le dicton affirme « en Corse autant de pays autant de coutumes ».